Happycratie

Happycratie est Un essai sociologique sur l’industrie du développement personnel. Le parallèle entre la politique du bien être et les manœuvres des entreprises pour arriver à leurs fin est saisissant, ainsi donc il faut adapter une attitude positive en temps de crise, les auteurs rappellent que parfois de la colère nous gagnons également à trouver quelque chose, que certains combats ont été menés par la colère.

Le développement personnel pose le questionnement suivant, si nous devons nier nos émotions négatives, nos colères, nos frustrations, quelle société souhaitons nous ; des disciples convertis et shootés au bonheur ? Véritable business, ils sont déjà nombreux à avoir converti des milliers de gens, mais prudence car même si ce que l’on vend dans les livres de développement personnel semble anodin, il peut altérer le jugement de celui qui le lit.

Ayant lu beaucoup de livre de développement personnel, (rayon voisin oblige et curiosité également), les lieux communs y font bonne fortune, les injonctions toute faite (croyez en vous, la clef est en vous) ; ainsi que la culpabilité, car oui le développement personnel repose essentiellement sur la culpabilité. (si si c’est votre pouvoir de changer les choses). Rappelons nous que certaines choses, la météo, les émotions des autres, le retard des trains, ne dépendent pas de nous.

Nous avons certes nos responsabilités mais certaines sont plus compliqués à gérer que d’autres. Cet ouvrage remet en question tout le développement personnel, s’appuyant sur des exemples concrets. Dont un programme de développement personnel remis en cause à l’armée.

Si vous avez des fervents partisans de Lise Bourbeau, Don Miguel Ruiz et autre dans votre entourage, je vous invite à leur faire lire cet ouvrage critique qui remet en question un système ou l’individu est considéré comme entièrement responsable de ses problèmes sans remise en cause de la société .